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Fête de l’abeille noire 2023

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N° 56 JANVIER 2025
 
 
La 10e « fête de l'abeille noire et des droits de l'abeille » a bouclé un cycle.  Au fil des années, ces rdv festifs – la plupart à Pont de Montvert, mais aussi en Savoie, à Belle Île, en Île-de-France – tous nous ont permis d'échanger, de confronter différentes approches du chantier de la conservation de l'abeille mellifère locale.
 
En réponse à cet enjeu, un projet ouvert, à la fois ludique et sérieux (l'un n'excluant pas l'autre) a été présenté lors de cette 10e fête : « La Ligue des Droits de l'Abeille ». Son objet : aligner les planètes entre bien-être de l'animal, bien-être de ceux qui l'élèvent, comme de ceux qui mangent le miel ou boivent l'hydromel. Se baser sur le plaisir de vivre plutôt que sur des technos-solutions se voilant pieusement la face sur l'effet destructeur de nos politiques de l'alimentation sur les populations, dont celle des abeilles noires.
 
Ce projet a suscité l'adhésion spontanée d'une centaine de signataires, gastronomes, écrivains, journalistes, scientifiques ou apiculteurs. Son objectif est simple, pratique et universel : développer des initiatives pour conserver le naturel des populations d'abeilles en faisant coïncider le plaisir de vivre des abeilles, et celui des apiculteurs et des amateurs de miel et d'hydromel. Autrement dit, faire ce qui se fait bien rarement : baser la conservation de la biodiversité sur le fondement universel du Plaisir de vivre, une espèce, elle aussi, menacée de disparition, principalement dans le monde agricole qui nous alimente tous. 

Cette Ligue, inspirée par les pratiques des « zones cœurs » décrites par le Dr Lionel Garnery et celles, ancestrales, de nos montagnes, se base sur « La Déclaration Universelle des Droits de l'Abeille ».

 
 
Dans ce texte, l'abeille revendique le droit de bien vivre, de manger des fleurs diverses et non empoisonnées (pas de monoculture à perte de vue), le droit de se reproduire librement (pas de sélection pour la douceur ou la productivité), de faire du miel d'abeille (non trafiqué). Autant de revendications universelles et conciliables avec une apiculture digne de ce nom, c'est-à-dire, prenant soin de l'abeille et de notre lieu de vie commun.
 
Sur cette base, la Ligue est tournée vers l'action, sans limite de catégories professionnelles ou de pays. Elle va permettre aux porteurs d'initiatives – apiculteurs, scientifiques, cuisiniers, ou artistes ou autres citoyens actifs – de publier leur projet sur notre site, de les localiser et les rendre visibles par les personnes signataires de la Ligue ou désireuses de s'impliquer. L'idée étant que ces projets se concrétisent dans une dynamique d'autonomie de gestion, en s'affranchissant de la pesanteur pyramidale. Pour éviter les tromperies, les projets seront soumis, avant publication, à l'autorité morale d'un groupe de lecteurs signataires et bénévoles. D'ores et déjà, les personnes intéressées peuvent prendre contact avec nous et devenir signataires de la Ligue.

À moyen terme, la publication des projets et leur localisation se fera via une application (certains projets se situant à l'étranger, par exemple au Vietnam ou en Indonésie).

L'histoire de l'abeille noire nous invite, en effet, à saisir qu'elle est universelle. Elle n'a rien de franco-français ni d'exclusivement européen. Cette histoire est aussi celle du déni de la valeur immense de la part sauvage. 
Longue vie à celle des abeilles mellifères et à la nôtre également. Car n'oublions pas que nous sommes un peu « bêtes » !