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N° 16 - JUILLET 2013
 
 
    Nettoyage et évacuation des branchages du rucher tronc de Saint Maurice de Ventalon par les jeunes européens du projet Comenius Abeilhom XXI et leurs professeurs
Nettoyage et évacuation des branchages du rucher tronc de Saint Maurice de Ventalon par les jeunes européens du projet Comenius Abeilhom XXI et leurs professeurs
 
"Laisser les abeilles être des abeilles"

Conserver les ressources génétiques est urgent. Pour peu cela va de pair avec l'urgence de conserver la diversité des cultures et des approches du vivant.

Nous nous réjouissons que la conservation de l'abeille noire, en France et en Europe présente des variantes intéressantes. Celles-ci sont emblématiques de la grande diversité du monde apicole. Une diversité qui agace ceux qui aimeraient unifier, canaliser, standardiser, mais qui nous parait essentielle et porteuse d'avenir.

Cette complémentarité de points de vue, ressortait assez bien l'été dernier lors de la conférence bisannuelle de la SICAMM, à Landquart en Suisse. Nous avons eu l'occasion d'y exposer nos travaux qui  visent à transmettre des savoir-faire traditionnels liés à l'abeille noire.

Notre orientation de travail en matière de conservation de l'abeille noire est directement inspirée des pratiques traditionnelles. Elle consiste à tourner le dos au rendement, au productivisme qui cadrent mal avec la logique du vivant, qu'elle soit humaine, animale ou végétale, d'autant que ces notions clefs de la PAC (Politique agricole commune européenne) sont plus industrielles qu'agricoles.

Cela se traduit chez nous par une aversion pour les pratiques de sélection très présentes dans les pratiques modernes d'élevage, sans parler de leur version «hot» : l'insémination artificielle des reines. Il nous parait important, si l'on veut des abeilles solides, de laisser s'exprimer le plus librement possible le patrimoine génétique des espèces en biaisant le moins possible les processus de sélection naturelle, de compétition par exemple entre les reines vierges issues d'une colonie.

En bref, nous pensons qu'il est urgent, comme le disait justement le représentant du Tyrol à la conférence de Landquart, de «laisser les abeilles être des abeilles».

 
  Fin de repas et «Olla» des abeilles noires au rucher tronc de Saint Maurice de Ventalon, canton de Pont de Montvert
Fin de repas et «Olla» des abeilles noires au rucher tronc de Saint Maurice de Ventalon, canton de Pont de Montvert
 
Intimité

Pourquoi est-ce donc si important de ne pas s'immiscer trop dans les affaires intimes des abeilles?

Vous avez peut-être observé qu'un essaim naturel habité par une jeune reine est souvent d'une vigueur remarquable qui semble faire un pied de nez assez énorme aux éleveurs les plus doués. Ou vous avez pu constater la vigueur d'un essaim vivant à l'état sauvage, en parfaite autonomie, sans protection. Niché par exemple dans un transformateur électrique, en haut d'un pylône, comme chez l'ami Peyric d'Aujac, près de sa clède.

C'est probablement dû à l'avantage évolutif que possède un organisme vivant issu d'un processus de sélection naturelle, comparé à un organisme issu d'une fécondation biaisée par les choix de l'homme (docilité, productivité, etc.).

Aussi, fidèles au précepte de notre ami Lionel Garnery, nous conservons et multiplions naturellement avec une égale conviction les souches noires «paresseuses», «douces», «travailleuses», «agressives», «médiocres» que nous pouvons trouver grâce à l'aide des uns et des autres dans les vallées de nos montagnes.

Dans notre rucher conservatoire, notre action consiste à agir le moins possible pour favoriser l'émergence naturelle d'abeilles noires solides, endurantes, analogues à leurs ancêtres de l'ère glaciaire, et qui nous paraissent adaptées à l'urgence contemporaine: recréer un maillage d'abeilles plus dense sur le territoire européen. 

Pourquoi? Parce que ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières et non l'inverse. Ce n'est pas avec quelques professionnels de la profession, comme disait Godard, et avec quelques souches hyper sophistiquées d'abeilles blanches, noires ou vertes que l'on peut assurer la survie des abeilles.

L'abeille noire est simplement plus simple, plus robuste, moins altérée par les pratiques de sélection perpétrées par l'homme au nom de ses fantasmes de toute puissance.

 
Visite d’amis artistes japonais. Vous pouvez les découvrir ici: http://www.termstayinlepontdemontvert.fr/le-pont-de-montvert.php?mn=37
Visite d’amis artistes japonais. Vous pouvez les découvrir ici: http://www.termstayinlepontdemontvert.fr/le-pont-de-montvert.php?mn=37
 
Juste une dose de conscience

Si nous sommes si attachés aux ruches troncs et aux abeilles noires, c'est parce cette apiculture ancienne est très simple. Aux antipodes de l'expertise professionnelle, elle est praticable par le plus grand nombre avec un minimum de savoir-faire, avec juste une dose de conscience. C'est dans cet esprit que nous travaillons à conserver l'abeille noire.

Aussi,  malgré la demande très importante, nous estimons qu'il serait pour nous peu cohérent d'élever et de fournir des reines noires en série et des essaims, fabriqués eux aussi en série, pour répondre à un manque. Cela ne ferait qu'altérer les qualités de cette abeille qui découlent de sa reproduction naturelle.

En revanche, comme nous souhaitons partager les ressources génétiques que nous avons pu collecter dans les Cévennes, nous accélérons la mise en place d'un site expérimental de fécondation en concertation avec des élus de la région.  Il s'agit d'une sorte de centre de ressources coopératif qui permettra de diffuser ces souches en restant dans des pratiques traditionnelles.

C'est innovant, une aventure intéressante, mais malgré le soutien des pouvoirs publics et la mobilisation d'amis scientifiques, ce n'est pas gagné d'avance. Et si il y a dans le secteur Languedoc Roussillon des amis de l'abeille noire qui veulent participer à cette démarche, qu'ils n'hésitent pas à nous contacter.

Sur ce site, nous travaillerons sur la base de nos expériences pratiques, vérifiées par les analyses biomoléculaires du CNRS. L'objectif principal de ce site en développement n'est pas scientifique. Il s'agit simplement de faciliter l'obtention de colonies d'abeilles noires par une convergence de savoir-faire apicoles.

L'analyse scientifique des résultats peut être intéressante à plus d'un titre, mais sans rapport direct avec le projet d'obtenir des colonies ayant les traits distinctifs et le comportement des abeilles noires. Nous travaillerons par une évaluation sensorielle basée sur l'expérience, apte à redonner à l'agriculture un peu d'humanité.

La mise en place de cette station de fécondation expérimentale nécessite plusieurs étapes de vérification. Cela n'ira pas très vite, mais ce n'est pas grave. Notre ambition étant surtout de commencer à sortir d'un certain non-sens en matière de notre relation au vivant, en l'occurrence aux abeilles.



 
Non, ce n’est pas le tournage  du dernier épisode de la guerre des étoiles mais de celui du film « Le plus beau pays du monde » de Jacques Malaterre qui sera diffusé sur France 2 aux alentours de Noël.
Non, ce n’est pas le tournage  du dernier épisode de la guerre des étoiles mais de celui du film « Le plus beau pays du monde » de Jacques Malaterre qui sera diffusé sur France 2 aux alentours de Noël.
 
Actualité récente de l’association.

Février:
Assemblée générale à la mairie de Saint Maurice de Ventalon.

Avril-mai: Visites d'artistes japonais dans le cadre de la résidence internationale d'artistes au Pont de Montvert.

Mai – juin: Accueil d'équipes de tournage, pour Arte, puis pour France 2

En juin:
Accueil d'un groupe de jeunes européens dans le cadre d'un projet Comenius, pour mettre en route la restauration du rucher tronc de Jean Paul et Gilbert Velay à Saint Maurice de Ventalon. Rucher qui sera visible par tous depuis la route départementale, avec des panneaux didactiques sur l'histoire de ce rucher et de ses ruches. Des jeunes venus de Soto del Real, de Cracovie et de Toulouse pour découvrir à travers ce travail le monde des ruches troncs, des abeilles noires, du châtaignier et du schiste, comme à la carrière de David Rocher, à Saint Julien du Tournel. Ce chantier continuera à l'automne. Vous serez invités à y participer!

En juin et juillet: Accueil de journalistes, diverses conférences.

Et ce 3 juillet 2013: un inoubliable atelier-conté à Saint Etienne Vallée Française dont vous pourrez retrouver le compte-rendu et les images ici.
 
Et … plein de demandes auxquelles nous n'avons toujours répondu, très ennuyés que nous sommes par le mauvais temps.

Et… un disque dur grillé. Nous avons perdu un certain nombre de vos courriers, notamment en ce qui concerne les personnes qui souhaitaient venir nous voir. Merci donc de reformuler vos demandes si vous n'avez pas reçu de réponses.

Prochainement dans notre gazette, nous reparlerons du frelon asiatique.

Bien à vous tous